Guide pratique sur le coût de la vie en Asie du Sud Est


Après quatre mois passés en Asie du Sud Est, nous avons acquis une bonne connaissance du coût de la vie dans les différents pays traversés. On vous les partage donc afin que vous puissiez gérer à la perfection vos budgets respectifs.

Attention, les différents pays de notre périple sont sujet à des inflations parfois effrayantes (23% en 2011 pour le Vietnam !). Prenez donc avec des pincettes tout ce que vous lirez dans les guides, il faut souvent ajouter aux prix indiqués jusqu'à 50% de surplus !

Nous avons réussi à tenir un rythme moyen de dépenses sur place d'environ 750 euros par mois et par personne pendant notre voyage, transports, logements, nourriture et activités compris. Le Laos est selon nous le pays le moins cher (certains, étrangement, nous contrediront sur ce point) : passer un mois là-bas avec 600 euros en poche sans manquer de se faire plaisir, c'est tout à fait possible. Le Vietnam par contre, avec dès l'entrée un visa à 70 euros, est bien plus cher. Le pays est grand et des excursions à Sapa ou à la Baie d'Halong plomberont votre budget, visez plutôt là 850 euros [bien qu'il ne soit pas impossible de viser bien plus bas si l'on exclut les activités encadrées et les transports vers les zones reculées]. 

Avec un budget comme le nôtre, on ne se privait pas de manger et de faire de petites courses de temps en temps. On logeait en moyenne pour 13 euros par nuit pour une chambre de deux. Nous nous sommes même permis quelques craquage restaurant quand la nourriture européenne venait à nous manquer trop fort. Pour les transports (sans compter les locations de moto), comptez 450 euros par personne pour notre itinéraire en utilisant bateau - bus - train - taxi - tuktuk. C'est sans doute dans ce domaine où il faut être le plus vigilent au niveau des arnaques, il faut être calé en négociation. Sur un long voyage, on peut facilement gagner 100 euros par personne en ne lâchant rien !

En vrac maintenant, quelques indications sur le coût de la vie entre novembre 2012 et mars 2013 en Asie du Sud-Est :
  • Commençons par un point qui nous aura coûté plus de 150 euros (hors frais locaux) et qu'on aurait pu éviter facilement ! : les frais de retrait. Renseignez vous dans votre banque. La mienne, BNP Paribas Fortis, me facturait quel que soit le montant retiré au minimum 5 euros. Dans certains pays comme au Vietnam et au Laos, les sommes maximales dans les ATM sont très petites, ça plombe donc vite le budget. En Thaïlande, allez dans les ATM de la banque Aeon, ils ne demandent pas les 150 bahts (4 euros) que les autres banques du pays vous réclament.
  • La bière ! Au Vietnam, elle est très bon marché, une Saïgon de 630ml pour 35 centimes d'euro, c'est possible ! En Thaïlande, par contre c'est la "ruine", comptez 1,5 euros pour une Chang de 333ml. Au Laos, comptez 1,20€ la Beerlao de 630ml et au Cambodge, c'est middle.
  • Loger au Laos dans des bungalows est très bon marché, en moyenne 5-6 euros pour deux personnes.
  • Trouver un bon établissement où passer une nuit dans une grande ville / capitale, c'est plus compliqué et plus cher, on s'approchait là, plus des 20€ par chambre mais en visant un bon quartier.
  • Quasi impossible de trouver des bons plans qui conjuguent petit prix et qualité sur les îles (mer Andaman) pour loger. En haute saison, il faut facilement débourser 20-25 euros/nuit pour trouver un bungalow correct. Ca fait mal au budget.
  • Le nord de la Thaïlande au contraire ne coûte rien du tout. Vous payerez jusqu'à 4 ou 5 fois moins que sur les îles !
  • On vous demandera pour la location d'un scooter ou moto semi automatique entre 4 et 6 euros, le litre d'essence est aux alentours de 1 euros. Une exception : à Luang Prabang, c'est 10 euros la journée, une véritable arnaque organisée !
  • Pour les mini budgets, préférez le bus au train. C'est souvent du simple au double. Maintenant il faut parfois s'accrocher et c'est moins confortable. Au Vietnam, on a cru mourir dans le bus entre Nha Trang et Ho Chi Minh.
  • Acheter un vêtement d'une marque connue vous coûtera au moins le même prix qu'en Europe, du moins dans un magasin de vendant pas des faux.
  • Manger en rue, c'est le moyen de plus économique de se remplir le ventre. Pour 1 euro, on peut en général trouver son bonheur. Allez dans les food courts des grands malls, là aussi pour on peut se sustenter pour par grand chose.
  • Une carte sim pour téléphoner localement en Thaïlande, ça coûte 2,5 euros pour une heure d'appel. Très pratique pour réserver sa prochaine guesthouse.
  • Smartphones & co sont mois chers en Asie. Economie réalisée de 80 euros sur l'achat d'un mini Ipad. 
  • N'oubliez pas de récupérer les taxes de vos gros achats à l'aéroport avant de partir. 7% en Thaïlande, ce n'est pas négligeable !
  • Si vous n'êtes pas satisfait du service (et que vous pouvez le justifier), plaignez vous, on a pu récupérer de temps en temps de l'argent ou se faire offrir des plats lorsque l'on estimait être dans nos droits. Ce n'est pas parce que vous êtes un touriste que vous devez nécessairement passer pour un con.
En conclusion, l'Asie est encore très bon marché même si les prix ont tendance à fort augmenter ces derniers temps. Pour les petits budgets, cela restera l'idéal encore quelques années !







Thaïlande : le bilan ! [Révisons les clichés]



Rentré depuis trois semaines, il est grand temps de faire le bilan de notre dernier pays visité : la Thaïlande. Nous y avons passé près de sept semaines dont trois dans les îles. Arrivés du Laos par le nord, notre première étape fut Chiang Rai et ses alentours, suivi d'une semaine à Chiang Mai. Sur la route qui descend vers Bangkok, nous avons fait deux arrêts, Sukhothaï et Ayutaya.

L'une des choses les plus marquantes de notre itinéraire en Thaïlande, c'est l'énorme différence qu'il y a entre le nord et le reste du pays. Les alentours de Chiang Rai et de Chiang Mai proposent des paysages et une nature à couper le souffle (cfr Phu Chi Fa), les gens sont souriants et accueillants, tout est bon marché. Il n'y a donc pas eu de réel choc en débarquant du Laos. C'est peu à peu en descendant qu'on s'est rendu compte qu'on passait dans la Thaïlande touristique, américanisée, fade et dénaturée. La Thaïlande d'hier ne vit plus qu'au travers des clichés que la foule s'obstine à véhiculer. Après avoir passé un mois et demi dans le pays, nous affirmons que la Thaïlande n'est pas/plus le pays du sourire, que les endroits les plus beaux ne le sont plus parce que tués par le tourisme, que la malbouffe (et la "malconsommation", d'une manière générale) y prennent des proportions tant inquiétantes que désastreuses (7eleven à TOUS les coins de rue, Mc Do, Burger King et un nombre effarant de chaînes locales se disputent la clientèle assoiffée de graisse et de mauvais sucres), que sauf exceptions "monter sur le dos d'un éléphant" n'a rien d'une expérience idyllique si l'on se résigne à prendre un peu de recul pour constater les traitements lamentables infligés à ces nobles animaux et, enfin, que la Thaïlande n'est plus véritablement un pays bon marché, pas au sens où on l'entendait il y a encore cinq ans de cela en tout cas. Malgré tout, soyez rassurés, on en garde quelques bons souvenirs.

Ce que l'on a aimé :

  • Notre boucle à moto autour de Chiang Rai (Mae Salong - Chiang Khong - Phu Chi Fa) qui nous a fait traverser des montagnes et des paysages somptueux.
  • Notre rencontre avec Jean-Pierre et sa femme thaï rencontrés, un excellent repas dégusté chez eux et une visite guidée des marchés biologiques de Chiang Mai.
  • L'excellent cours de cuisine suivi à la Sammy organic farm aux abords de Chiang Mai.
  • Les trois îles visitées nous ont offert à chaque fois une ambiance et des paysages différents : Koh Lipe et ses plages de rêve, Koh Lanta et son atmosphère paisible et Koh Yao Noi l'authentique.
  • Phuket town : une petite surprise de trouver une vieille ville trendy, bien entretenue et paisible au milieu de ce qui est sans aucun doute le plus grand repère de morses russes en Thaïlande.

Ce qui nous a moins plu :

  • C'est dur à dire mais nous avons globalement été déçus de la cuisine thaïlandaise que l'on attendait (peut-être trop) avec impatience. Très gras (usage abusif d'huile de palme), un pad thaï correct sur trois mangés,... Pourtant, on a testé de nombreux canaux d'approvisionnement : street food, restaurants locaux et touristiques et de standing plus ou moins important, food-courts dans les malls et les supermarchés (étonnamment une bonne surprise ! Avec une mention spéciale pour les plats des Topsmarket), etc. Il faut souvent payer plus cher pour s'assurer de quelque chose de bon.
  • La Thaïlande [et on le savait pertinemment en arrivant] est le pays le plus touristique des quatre traversés. Difficile dès lors d'éviter de se retrouver emportés par la foule de temps en temps.
  • Koh Lipe qui, il y a deux ans encore, était un paradis terrestre. Les surfaces bétonnées et la décharge en plein coeur de l'île grossissent à vue d'oeil.

Ce que l'on "regrette" :
  • Nous avons zappé la boucle à moto autour de Chiang Mai, mon dos étant en compote à ce moment là. Mais ça aurait été certainement une expérience incroyable !


Koh Yao





Koh Yao, dernière grosse étape de ce long voyage. Une petite île au calme, préservée des assauts russes, où il fait bon se laisser vivre [au rythme de la pluie].

Phuket Town

La simple évocation du nom "Phuket" nous faisait grimacer il y a quelques semaines encore. Tourisme de masse, beaufs, arnaques, foule, russes, dénaturé, insipide,... nombreux sont les adjectifs que nous lui avions collé sur la tête. Pourtant, il nous fallait y passer en transit depuis l'île de Koh Yao pour rejoindre la gare de Surat Thani où nous devions prendre le train en direction de Bangkok. Qu'à cela ne tienne, il suffirait de rester cloîtré dans notre chambre d'hôtel.

Mais c'était sans compter la face "cachée" de Phuket, loin des plages surbondées : Phuket Town. Architecture coloniale et jolies couleurs ponctuent le vieux centre de la petite ville. Nous avions réservé une chambre à The Rommanee dont l'emplacement est absolument charmant puisqu'il se situe dans la rue la plus colorée de toutes. Tenu par deux thaïs très sympathiques, la déco de ce mini hôtel de quatre chambre est jolie comme tout ; sol en béton ciré, mobilier vintage et autres hipsteries font de l'entrée seule un endroit parfait.

Petit bilan en Je de quatre mois si loin de vous.


Durant quatre mois, j’ai vécu à un rythme fou.

J’ai eu le souffle coupé face à des paysages d’une profondeur infinie, perchée sur ce qui m’a semblé être le sommet d’un monde - plus l’on voit loin, plus mon cœur s’emballe, plus le temps se fige. J’ai été fascinée par les couleurs changeantes du sable glissant dans la mer, de la mer se fondant dans le ciel immense. J’ai été éblouie par la luminosité si chaude de la fin du jour et par celle, froide et intense, de la lune qui n’avait rien à envier à nos lampes de poche oubliées.

J’ai grelotté sur une moto lancée sur les routes aux premières lueurs du jour. J’ai crié mon émerveillement en rentrant de la plage au coucher du soleil sur cette route toute droite qui longeait les rizières, pédalant à toute allure sur un vieux vélo sans vitesses.

J’ai eu des doutes bien vite balayés par la facilité d’oser quand on est loin de tout.

Je me suis sentie bien dans une maison en teck, si vaste et si chaleureuse, où le thé vert et les pastèques tombaient du ciel comme si l’on était des amis. J’ai serré les mains de très jeunes étudiants dans les miennes en leur faisant promettre de tout mettre en œuvre pour réaliser leurs rêves. Les larmes me sont montées au bord des yeux en écoutant dans la nuit cambodgienne ce père de famille parler de sa survie sous le régime de Pol Pot. J’ai cru mourir dans un bus filant bien trop vite vers Ho Chi Minh. J’ai étouffé dans la chaleur moite des ruelles étroites de la vieille ville d’Hanoi. J’ai été écoeurée par les odeurs entêtantes des marchés sombres, sales et surchauffés où le durian se mêle aux pates de crevettes fermentées. Oubliant toute fatigue, je me suis levée avant l’aube pour voir le soleil se lever sur le Mekong où s’affairaient déjà depuis longtemps pêcheurs et marchands.

J’ai rencontré des gens formidables qui ont laissé en moi un goût de folie et d’envie d’en savoir toujours plus. Volontaires, audacieux, indépendants, curieux, altruistes, confiants et heureux, ils m’ont allumé un feu dans le cœur et m’ont laissé, bien longtemps après les « au-revoir », un sourire gigantesque sur le visage. J’ai trouvé dans leurs paroles l’écho des aspirations de mon moi pour lequel j’ai le plus d’affection. Ceux qui m’ont bouleversée d’énergie avaient plus de cinquante ans.

J’ai quelquefois perdu mon sang-froid devant le fossé si grand qui me séparait de la culture de ces gens trop différents de moi. Face à l’incompréhension mêlée d’une profonde fatigue, les larmes ont parfois coulé de mes nerfs en morceaux. J’ai râlé au nom de leur manque de respect, de leur mythomanie, de leur inertie. J’ai râlé contre les russes, les chinois, les français, les italiens et les américains.

J’en ai eu marre du riz, marre des nouilles, marre des fritures et de la sauce soja. J’ai bu des shakes à longueur de temps sans les compter. Je n’ai jamais mangé autant de fruits qu’ici et passerai ma vie de gourmet à tenter de retrouver le goût des avocats, des mangoustans, de la betterave et des tamarins de Chiang Mai, du jus de grenade de Bangkok, de la soupe au potiron de Luang Prabang et des pomelos de Can Tho. J’ai soupiré d’aise en prenant le premier verre de vin et le premier carbo du voyage à Kep après un mois de riz frit et de Saigon beer, en commandant le premier vrai croissant à Vientiane et un carrot cake divin à Ho Chi Minh. J’ai remercié le Laos de faire importer des Petits Ecoliers. J’ai bu trop de bières – mais c’est si bon quand la chaleur d’un jour brûlant retombe doucement. J’ai grimacé à chaque gorgée d’alcool de riz que l’on se devait d’accepter.

J’ai bu un latte brûlant dans le plus joli café du monde. J’aurais voulu emmener sur mon dos une poignée d’endroits où la vie est si douce. J’ai lu des livres formidables et d’autres moins bons. J’ai écouté en boucle alt-J et Jonsi. J’ai (fait) coupé/er mes cheveux trois fois, toujours plus court, toujours un peu raté. J’ai joué à Yahtzee jusqu’à en être dégoûtée.

J’ai partagé ces moments avec un homme remarquable doté d’une patience et d’un humour infinis.

J’ai trouvé le temps long, j’ai trouvé le temps trop court. J’ai dit « On a de la chance », j’ai dit « Quel jour de poisse ». J’ai dit « C’est complètement irréel » en partageant quelques heures hors du temps avec une famille Red Dao des montagnes du nord du Vietnam. J’ai marché dans la brume en disant tous les 500 mètres « We don’t see anything ! a-ny-thing ! ». J’ai (ré)appris la patience et me suis révoltée face à une culture de l’immédiateté, face à un mode de consommation à mille lieues de ce que rêve la grande idéaliste que je suis.

J’ai pris le temps de m’informer, de prendre beaucoup de notes, d’écrire - mais pinceaux et crayons ont été oubliés. J’ai pris énormément de photos puis je me suis lassée. J’ai cessé de m’accrocher à l’objectif pour inscrire dans ma mémoire seule des instants futiles et doux, des paysages fous.

Et maintenant. Je ne sais pas exactement où je vais mais je sais que je suis dans la bonne direction. J’ai des projets plein la tête et n’ai pas attendu d’être rentrée pour commencer à les mettre en œuvre. A présent que quelques heures à peine nous séparent du retour, je ne suis ni triste ni soulagée ; je sais que je ferai en sorte que la suite soit à la hauteur de mes envies.

De mes envies de vivre vivre vivre tant que j’en ai le temps.

Petit bilan chiffré de nos aventures en Asie


Voilà, c'est bientôt la fin. Dans quelques heures on embarque dans notre 747, direction Bruxelles et le froid ! Place maintenant au petit bilan chiffré de notre périple :
  • 122 jours sur place
  • 53 hôtels/guesthouses/homestay
  • Des dizaines de pad thaï, soupes de nouilles et riz sautés
  • 31 jours à moto et plus de 2.500 kilomètres parcourus
  • 210 heures passées dans les transports sur place (sans compter les tuk-tuks et taxi à l'intérieur des villes), ça fait à peu près 9.000 kilomètres et 9 nuits passées dans les bus et trains !
  • 20 types de transports testés
  • Des dizaines de belles rencontres
  • Des milliers de vidéos et photos prises
  • Une dizaine de bières locales testées
  • Plus de 100 fruit-shakes avalés
  • Des dizaines de bananes et d'ananas mangés
  • 732 heures de sommeil à rattraper
  • 12 paires de boules quiès perdues et utilisées
  • 4 sprays anti-moustiques et 5 tubes de crèmes solaires
  • 32 livres lus (pour ceux qui pourraient croire que c'est uniquement Caro, j'en ai lu 14 !)
  • 3 affaires perdues (mon chargeur d'appareil photo, mon maillot sur les îles, olé ! et un pull de Caro fraîchement acheté à Hanoï)
  • 4 kilos perdus pour Caro et 5 pour Greg
  • 1464 piqûres de moustiques
  • 7 tablettes de Malarone ingurgitées
  • 1 nuit malade seulement pour nous deux
  • 9 heures de massage (dont 7 et demie pour Greg)
  • 9 matchs de Manchester regardés à toute heure du jour et de la nuit
  • 14 épisodes de Grey's Anatomy regardés, seule série qu'on avait sur le pc
Et bien sûr des centaines de bons souvenirs en tête ! 

Carnet d'adresses #4 : Thaïlande !


C'est parti pour nos derniers bons plans du voyage avec nos adresses en Thaïlande ! Autant le dire tout de suite, nous avons été très déçus de la nourriture dans le pays. Grands amateurs de cuisine thaï remastérisée à l'occidentale, on s'attendait à mieux. C'est finalement souvent dans des établissements tenus par des étrangers que nous avons le mieux manger. Pas toujours simple de trouver un buibui où les plats sont savoureux et ne sont pas imbibés d'huile. 

Un tout grand merci à Nasta et Greg pour leurs bons filons !


Chiang Rai

Une adresse à retenir absolument, c'est sans doute grâce à elle que nous avons prolongé notre séjour là bas : Chez Nous, un petit coin tout paisible au fond d'une ruelle, 3 chambres toutes mignonnes à la déco française, tenu par une thaï (Joyce) et son copain français. La nourriture est excellente et le prix des chambres imbattable : 200 ou 300 bahts la nuit. On se sent chez soi ! Pour la trouver, tapez "chez nous chiang rai" sur Google.

Chiang Khong

Traversée durant notre boucle à moto dans le nord du pays, on pensait n'y trouver là qu'une ville frontière (avec le Laos), en bordure du Mékong. Et bien grosse surprise ! C'était finalement pas si mal et très paisible. Nous avons logé chez Mister Sun, il ne fait volontairement pas trop de publicité pour son établissement donc pas simple de le trouver. Il s'agit d'une très grande et ancienne maison en bois sur pilotis. 300 bahts la chambre pour une ambiance très authentique. On retiendra notre longue discussion avec Mister Sun qui est un homme aux 1000 vies ! Son futur projet (entres autres idées farfelues) est de construire le plus haut et le plus long serpent du monde. On a même vu les plans, impressionnant :-) ! Vous trouverez cette adresse juste en face d'un restaurant mexicain, le Bamboo Mexican House, dont le proprio est un peu bizarre. Mais son homemade bread et ses spécialités mexicaines sont une réussite.

Si vous vous embarquez pour la boucle du Triangle d'Or et poussez jusqu'au Phu Chi Fah (il faudrait être fou pour louper ces paysages fabuleux), vous croiserez peut-être le joli café Baaniouun (cf. photo) en redescendant de la montagne au petit matin. Coup de coeur absolu, la propriétaire est adorable, le lieu sublimement décoré et les boissons somptueuses.Une fois redescendu sur les plaines, guettez la pancarte "Coffee & Smile" sur votre gauche.

Chiang Mai

Chiang Mai en plein festival des fleurs, c'est un sacré challenge ! Nous avons dû changer deux fois de guesthouses en une semaine. Mieux vaut donc réserver à l'avance si vous le pouvez en période busy. Au sud-est à l'intérieur de la vieille vielle, la Diva Guesthouse est une bonne adresse pour loger pas trop cher dans un cadre plutôt sympa.

Dans la même rue que la Diva GH, vous trouverez plus au sud, le resto Spoon de best. Ca ne paie pas de mine et c'est plutôt petit, mais le carbo est très réussi. On y est retourné plusieurs fois.

L'un des magasins à faire absolument, c'est le magasin de la reine près de l'université (Queen's project). La reine en Thaïlande a assuré la reconversion des anciennes plantations d'opium en cultures biologiques il y a quelques années de cela. Tous ces bons produits sont vendus notamment dans ce magasin. De la top qualité  ! Il y a également la possibilité d'y luncher. Le sandwich pesto - chicken, une vraie tuerie. Et pour ne rien gâcher, le cadre est absolument charmant. On aurait bien ramené quelques chaises avec nous ;)

Testez si vous avez le temps les marchés de Chiang Mai, les vrais endroits locaux, on s'y est gavé de fruits !

Dernier super bon plan de Chiang Mai, Sammy's organic thaï cooking school ! C'était tellement bien qu'on en a fait un article, ici !

Bangkok

Alors, ça peut paraître bizarre mais l'un des bons plans bouffe en Thaïlande, c'est les food court dans les malls. On n'y croyait pas trop mais en testant la chose, nous avons été plus que séduits. C'est vraiment pas cher : pour un euro, on y manger très bien. On vous conseille celui du Terminal 21 et du Siam Center, deux bons gros mall bien classes comme on en a pas chez nous et qu'on vous conseille de visiter. Le Terminal 21 propose à chacun de ses 7 étages une décoration axé sur un pays ! Sachez également que l'on peut acheter des plats succulents à réchauffer sur place dans tous les gros Topsmarket, à savoir les supermarchés de la reine, où l'on trouve des produits frais d'excellente qualité et pas mal de bio.

Pour loger, n'hésitez plus, aller à la Tavee Guesthouse. 500 bahts la chambre en dehors de l'agitation de la ville et à quelques centaines de mètre d'un pier, facile pour se déplacer en bateau.

Pour chiller un peu et manger bien, direction Ethos Bakery Cafe, à 200 mètres de Ko San Road (la rue touristique par excellence). On y mange végétarien et faut avouer qu'ils savent ce qu'ils font, c'est excellent ! Pour le service, peut mieux faire mais vos plats vous feront vite oublier cet aspect là.

Qui dit vacances, dit lecture, et pour trouver l'ouvrage qu'il vous faut, le Dasa Book Cafe vous aidera ! Meilleur bookstore de tout notre périple. Des milliers d'ouvrages dans toutes les langues !

Koh Lipe

La catastrophe pour se loger là. Vous ne trouverez rien de bon à bas prix sur cette île et tout est plein en saison touristique, autant le savoir avant d'y mettre les pieds. Nous avons testé trois guesthouses, on les déconseille toutes (South Sea, Porn Resort et, le pire, Daya Resort). Mais les plages sont vraiment superbes.

Pas simple non plus de trouver des bons restaurants mais en faisant plusieurs fois le tour de l'île, nous en avons déniché trois ! The Box & Elephant Books and Coffee sont dans la walking street. Le premier propose de la bonne musique et d'excellents tapas. Le second propose tout simplement les meilleurs burgers qu'on ait pu tester en Asie. Un peu plus cher mais faut se faire plaisir ! La troisième adresse, c'est le Cafe Lipe situé sur la Pattaya beach. Caché derrière quelques arbres, waw, succulent, la salade de riz, le sandwich au poulet,... rien à redire. Là aussi possibilité de loger.

Koh Lanta

De nom, tout le monde connait ! On a chillé et rien glandé là tellement notre plan logement était awsome ! Ne retenez qu'une adresse, Fisherman's Cottage ! Une bande de cinq potes thaïs qui tiennent une dizaine de bungalows. Ils sont construits avec style en béton, ça donne très bien et la sale de bain à ciel ouvert donne en core plus de cachet à l'endroit. Le cuisinier est excellent. Riz frit, poissons frais, pad thaï, on a tout testé, tout approuvé ! Petit recommandation personnelle : ailes de poulet à la façon chinoise, miam miam !

Pour ceux qui s'aventurerait jusqu'à la vieille ville, le Caoutchouc restaurant est un lieu charmant pour déguster un fruit shake ou manger avec vue sur la mer dans une ambiance colorée et paisible.

Koh Yao

Pas les plus belles plages, mais l'eau y est chaude et c'est l'île la plus authentique que nous ayons traversée. Superbe paysages karstiques au loin, quel pied de faire le tour de ce mini parais en moto. Trois adresses où bien manger :-). Je t'aime, meilleur service de tous le voyage, ultra attentionné, la serveuse, juste waw ! Ca nous a tous les deux marqués. Nous y avons dégusté deux excellents curry et sachez que le chef est français ! Pour une cuisine authentique et pleine de saveur, c'est au Rice Paddy qu'il faut aller. Gérant allemand fort sympathique et excellente cuisine encore, goûtez les shakes ! Si vous êtes en manque de Pizza, la Pizzeria La Luna propose de vraies pizza au four, avec un vrai pizzaiolo à la manoeuvre. Particularité de ces trois adresses, elles sont tenues par des étrangers, c'était pareil sur Koh Lipe !

Phuket Town

Phuket a la réputation d'être l'un des endroits les plus touristiques en Asie et c'est sans doute le cas, du moins sur les côtes de l'île. Nous avons fait une étape en coup de vent à Phuket Town et nous avons trouvé la vieille ville toute mignonne. Architecture sino-portugaise, paisible, adresses branchées, une vraie bonne surprise. Et puis notre hôtel était vraiment top. Une toute nouvelle adresse proposant 4 chambres seulement.  Mélange de bois clair et béton, les couleurs sont choisies avec goûts, ce fut pour nous un vrai plaisir d'y passer une nuit dans une belle chambre avec un matelas et des oreillers d'une excellente qualité. Le service est impeccable ! Son nom, The Rommanee.

Koh Lipe : petite perle défigurée


Côté mer, Koh Lipe, toute petite île tout au sud de la Thaïlande (mer Andaman), est absolument magnifique. Je n'ai de ma vie jamais vu d'eau si transparente bordée d'un sable si blanc. 

Pourtant, côté terre, les dégâts ont déjà commencé. S'il y a deux ans encore l'île passait pour un petit paradis préservé du fait de son éloignement, le tourisme de masse se l'accapare un peu plus à chaque saison qui passe. Promoteurs immobiliers peu scrupuleux, des familles entières de morses russes affalés en bord de plage - bière à la main, rire gras et volume de la télévision (russe) poussé à fond -, hôtels médiocres ou limite insalubres à prix d'"or", bouffe insipide au prix d'un très bon plat sur le continent, décharge en plein air au centre, américaines en bikini au restaurant, la révolution est en marche. Et il y a fort à parier que, d'ici deux ou trois ans, Koh Lipe sera devenu un simili Koh Phi Phi.

Mais, charmés par la splendeur du lieu - surtout avant 9h30 le matin -, nous avons lutté avec plus ou moins de calme contre ces désagréments une semaine durant. La plage la plus belle, une avancée dans la mer, se situe à un point de l'île qui nécessite de marcher un peu, décourageant ceux qui s'enfilent des huiles au pancake au petit déjeuner et, bien que nous les ayons dénichés un peu tard, il y a deux ou trois bonnes adresses où manger et non simplement "se remplir l'estomac" - pour le double/triple du prix, bien entendu.







Laos : le bilan !


Ah le Laos ! Un gros gros coup de coeur pour ce pays. C'est la région avec la densité de population la moins importante qu'on ait traversé, et ça se ressent fort. Les laotiens laissent le temps filer doucement et l'on se prend au jeu facilement : on ne pense pas au jour d'après, on vit le moment présent., on se laisse bercer par ce mode de vie pendant toute la durée du séjour. 

Nous avons traversé le pays en débutant par les 4.000 îles au sud avant de remonter peu à peu vers le nord. Deux boucles à moto magnifiques ont marqué notre parcours (Plateau des Boloven et Tha Khaek). Nous avons terminé par Vang Vieng et une semaine dans la paisible Luang Prabang.


Ce que l'on a aimé :

  • Nos boucles à moto resteront certainement parmi nos meilleurs souvenirs en Asie. Quel plaisir d'être libre et les paysages traversés étaient à couper le souffle ! Si vous ne devez en faire qu'une, direction Tha Khaek !
  • Nos 5 jours à Don Det dans un petit coin de paradis, au Mama Leuah. On n'a pas vu le temps passer, magique.
  • Les paysages, les montagnes, les cascades, les grottes,... Le Laos, c'est d’innombrables merveilles à voir. On a fait le plein de nature !
  • Les quelques bonnes adresses bouffe trouvées qui nous ont fait l'espace d'un instant oublier notre cuisine belge.
  • Notre nouvel an au milieu de nulle part avec une trentaine de laotiens bien imbibés à la bière et au lao-lao !
  • Prendre le temps de se poser des journées entières dans les petits restos et boulangeries de Luang Prabang.

Ce qui nous a moins plu :
  • Les "villes étapes" comme Pakse et Tha Khaek qui n'avaient d'intérêt pour nous que le fait qu'elles soient le point de départ de nos motoloops.
  • La ville fantomatique de Vang Vieng en elle-même, vidée de ses fêtards et laissée comme à l'abandon.
  • Vientiane, capitale de béton où la vie est bien plus chère qu'ailleurs au Laos.

Ce que l'on "regrette" :
  • Suivant notre optique voyage, nous n'avons pas pressé notre séjour pour tout voir. Nous n'avons pas fait le nord du pays qui semblait lui aussi très joli et authentique. Peut-être pour une autre fois !

Le Laos fut donc pour nous une excellente découverte. Un pays où file le temps de la manière la plus douce et où l'on se sent bien. Un proverbe lao dit d'ailleurs :

"Le vietnamien plante le riz, 
le cambodgien le regarde pousser, 
le lao l'écoute, 
le thaïlandais le coupe 
et le chinois le vend !"

Cela reflète à merveille les cultures traversées durant nos 4 mois. Cette région méconnue mérite vraiment le détour et mieux vaut se dépêcher car le nombre de touristes va grandissant et nous prenons le pari que d'ici quelques années, il aura malheureusement perdu une part de son authenticité.