LA PEUR.

Le courage, l'impatience, la peur... Quelques minutes sur le net et trois clics plus tard, j'ai un billet d'avion pour l'autre côté de la planète. Ca, c'est la partie facile du voyage. C'est seulement après des semaines que je réalise vraiment et là le choc ! Ce n'est plus quelqu'un d'autre qui part, c'est moi, GLOUPS. Mon cerveau passe en mode réflexion intense et du jour au lendemain, une longue liste de trucs à régler avant le départ apparaît : l'appart, les assurances, les vaccins, le matos, le courrier, l'itinéraire, la banque, les médicaments et j'en passe. Faut pas se louper sinon c'est les problèmes assurés pendant le voyage. Tout d'un coup, ça devient légèrement plus compliqué, plus flou.

A ces nombreux détails pratiques viennent s'ajouter d'autres craintes. Que m'arrivera-t-il si je me fais mordre par une de ces mygales géantes ? Mon bidou va-t-il supporter le choc asiatique alors qu'un mcdo belge, c'est déjà limite ? Et si je me blesse avant le départ ? Mode hypocondriaque activé ! J'ai peur de tout, aie, c'est quoi cette douleur au genou et mon ventre... Tout mes maux deviennent sources de questionnements. 

Et puis toutes ses questions sur ce que je deviendrai sans boulot après mon trip commence à me faire douter. C'est vrai ça, qu'est ce que je ferai au bout de ces 4 mois. Est-ce que ça sera facile de se relancer dans la vie professionnelle après un tel break ? Aurai-je l'envie ?

Quitter son boulot, son appart, son pays, ses amis, sa famille, même pour une période finalement assez courte, c'est quand même un sacré challenge. Mais quand on y réfléchit bien, c'est agréable cette peur, je me sens vivant, je fais ce qui me plait, je bouge, et c'est ça qui m'importe ! Au diable la routine et les frustrations, vive la PEUR de l'inconnu !