Baaniouun, petite cabane et grand sourire


Durant le voyage, il nous arrive de nous dire "Si seulement on pouvait emporter cet endroit sur notre dos pour le reste du voyage..". Des lieux où l'on se sent bien ou servent une cuisine fabuleuse pour trois fois rien ou, encore, qui sont tenus par des personnes adorables ou fascinantes.

Après être montés jusqu'au sommet du Phu Chi Fa pour observer le lever du soleil, nous avons repris la moto pour une descente aux aurores, pressés par l'idée qu'il nous restait à réserver une chambre pour le soir à Chiang Rai mais pas n'importe laquelle - guidés par les bons conseils des Two travelling birds, nous avons atterri à la fantastique homestay "Chez nous". Arrivés au bas de la montagne, on s'arrête près d'une cabine téléphonique d'un autre âge qui ne daigne pas fonctionner. Finalement, le propriétaire de la petite boutique d'à côté, au beau milieu des rizières, nous laissera appeler gratuitement avec son propre téléphone. Les habitants de la région de Chiang Rai sont d'une gentillesse remarquable, contrairement aux quelques avertissements reçus concernant le caractère fade et vénal des thaïs.


Alors que, moins pressés mais frigorifiés et avec deux Oréos dans le ventre, nous reprenons la route, on ne tarde pas à croiser un panneau "Coffee & Smile" qui nous fait ralentir immédiatement. Nous sommes alors au milieu de pas grand chose, sur une route au trafic rare et se dresse devant nous le café aperçu sur le blog des deux oiseaux cités plus haut que nous n'espérions plus trouver : le Baaniouun.


Le cadre est splendide et doux ; je veux vivre dans cette grande cabane et tenir toute la journée dans mes mains glacées la tasse brûlante pleine d'un latte délicieux. La vaisselle est blanche, les coussins de toutes les couleurs, en fond sonore des reprises aux airs de bossa nova, les sirops Monin sont alignés sur le comptoir en bois clair, les lourdes balançoires sont immobiles - il n'y a que nous, et la tenancière au grand sourire, on ne nous avait pas menti. 




1 commentaire: