Motoloop #3 : Le Triangle d'Or


Il y a un peu plus d'une semaine, nous avons quitté le Laos pour poser le pied sur la dernière terre d'accueil de notre voyage, la Thaïlande. C'est donc après 18h de trajet incluant bus de nuit dans des lacets interminables que nous sommes arrivés à Chiang Rai, chef lieu de la province du même nom dont on dit qu'elle est la plus belle du pays, rien que ça. A peine le temps de récupérer de notre déficit en heures de sommeil et nous embarquions pour notre troisième boucle à moto à travers les montagnes du nord-est.

Equipés d'une moto turquoise, d'une map de la région et de quelques conseils glanés par ci par là, les Sons of Thaïarchy se lançaient sur la route de Mae Salong sans avoir d'idée précise concernant l'itinéraire ou le jour de leur retour. Et ça, c'est beau.

Trêve de romance, ces quatre jours ont été absolument fabuleux. Cette boucle comptait, selon moi, les plus beaux paysages que l'on ait traversés dans notre carrière de riders (elle n'est pas bien longue, je le concède, but still). Le trajet final comportait les étapes suivantes : Chiang Rai - Doi Mae Salong - Chiang Saen - Chiang Khong - Phu Chi Fa - Chiang Rai.

Doi Mae Salong

Une fois atteintes les routes secondaires, nous atteignons rapidement les premiers reliefs. La satisfaction face au paysage monte en crescendo : plus on monte, plus ça devient beau. Si la ville de Mae Salong n'a, en soi, aucun intérêt particulier, le cadre est absolument magnifique : plantations de thé à flanc de collines, route escarpée pleine de lacets, petites vallées en contrebas. Le lendemain, le chemin qui mène à la grand route par le nord est encore plus belle.


Chiang Saen - Chiang Khong

Alors que nous avions pensé rejoindre Chiang Saen pour la nuit, la décision de pousser jusqu'au Phu Chi Pha nous a mené jusqu'à Chiang Khong, ville où se trouve le poste frontière que nous avions traversée quatre jours plus tôt et qui nous avait semblé bien peu attrayante sur le moment. Ce jour là, alors que la route était particulièrement bonne, le pneu arrière de la moto décide de crever. L'ayant senti à temps, on se rabat sur le côté pour constater la misère qui n'en est jamais une : quinze secondes plus tard, un thaï s'arrête et nous accompagne jusqu'à un garage 400m plus loin où notre roue sera réparée sans arnaque et avec le sourire (et moult gestes). S'en suit un passage éclair au travers de Mae Saen d'où l'on ira voir juste par curiosité l'endroit où, séparés par le Mekong, se font face la Thaïlande, la Birmanie et le Laos. La route jusque Chiang Khong sera longue mais longer le Mekong à la lumière de la fin d'après-midi en contemplant le Laos tout juste de l'autre côté a quelque chose de magique. A Chiang Khong, on dépose notre sac par hasard dans une guesthouse pleine de charme tenue par deux thaïs absolument adorables : pour 5€ la nuit, on a droit à un cadre superbe, un chouette échange avec le tenancier qui semble avoir mille vies et thé et pastèque à volonté sans qu'on demande quoi que ce soit.

- Sous nos pieds, la Thaïlande. A gauche, la Birmanie. A droit, le Laos. - 

Phu Chi Fa

Le sommet du Phu Chi Fa, culminant à 1628m d'altitude, sera la dernière étape de cette boucle. Moi qui craignais d'être déçue par la suite du voyage en quittant Doi Mae Salong, j'ai poussé des Waouuw ! dès qu'on a commencé à grimper les routes splendides des montagnes qui, pour ne rien gâcher, se sont mises à longer des crêtes laissant voir les vallées en contrebas de part et d'autre du chemin.




- Où est Greggie ? -



Le lendemain matin, réveil à 4h45 pour grimper jusqu'au sommet dans le but d'observer un phénomène naturel propre à un des versants de la montagne : le soleil se lève sur une épaisse mer de nuages formées sous l'action conjuguée de la nuit et du Mekong. Malheureusement, les conditions n'étaient pas optimales mais le spectacle était quand même très sympa à voir. Point noir : autour de nous, deux cents touristes asiatiques faisaient un boucan dingue. Partout où on les croise, ils semblent n'avoir aucune gêne et frôlent (ou plongent dans) le non respect. On a fait abstraction comme on a pu. Etrangement, on a croisé très peu d'occidentaux dans cette partie de la région, moins de dix en deux jours.






1 commentaire:

  1. Pfiouuu waouh les photos sont terribles ! Quel voyage ! Merci de partager tout ça avec nous, c'est formidable :-)

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